Bleu comme l'Enfer

Lorsqu'un État est attaqué, le gouvernement peut déclencher l'état d'urgence. Une mesure exceptionnelle limitée dans le temps. Or, le gouvernement envisage de le prolonger jusqu'en février et de faire modifier la constitution pour l'étendre à six mois... Six mois ! Six mois à voir nos rues grouiller d'uniformes bleus au moindre soupçon d'alerte ?


 Le gouvernement vous souhaite un joyeux état d'urgence !

Une situation d'exception qui arrange déjà bien les organisateurs de la COP21 : manifestations publiques interdites...
En anglais, "cop" signifie "flic". A Paris aussi...

Militants "activistes" assignés à résidence...

Et qui d'autre ? Les militants politiques ? Les syndicalistes ? Les opposants ?

L'état d'urgence est et doit rester un état d'exception, le pérenniser revient à suspendre la vie démocratique pour une durée indéterminée (parce que le provisoire peut durer longtemps !)


"La démocratie, c'est cause toujours, la dictature, c'est ferme ta gueule."


Sans compter que ça faciliterait considérablement la vie d'une classe politique largement discréditée aux yeux de l'opinion. 55%, c'est le taux d'abstention évalué pour les régionales... Les électeurs tournent le dos aux partis traditionnels qui n'ont rien d'autre à proposer que l'habituel "barrage contre le Front National " : non seulement, il n'y a aucune remise en question de leur part mais,  par dessus le marché, ce sont eux qui placent ce parti au centre de la vie politique !
Avec l’état d'urgence, les gouvernants auront les mains libres pour faire passer toutes les saloperies qui auraient pu susciter une réaction de la rue en temps ordinaire !

Pour rappel, la dernière fois que l'état d'urgence a été en vigueur sur notre territoire, c'était pendant la Guerre d'Algérie... ça rend peut-être certains nostalgiques ?

Où y a de la gégène, y a pas de plaisir.

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