Tonnerre Bleu

Je me suis revu Tonnerre de Feu (Blue Thunder) de John Badham. Souvenir de mes premiers émois cinéphiliques.

Roy Scheider terrorise la ville de Los Angeles à bord d'un hélicoptère ultra-technologique équipé de tous les mouchards, micros et caméras imaginables et suffisamment armé pour tenir tête à des avions de chasse. En fait, le pilote est un héros : il a dérobé cette arme volante avant que d'infâmes comploteurs en fassent usage contre la population et a enregistré une de leurs conversations compromettante grâce à l'équipement de son appareil. Les méchants essaient de le faire abattre par la police puis l'armée de l'air avant que le public ne soit informé. Finalement, il affronte Malcom McDowell en duel aérien.

Le film rappelle les messages des films post-Watergate de la décennie précédente (type Capricorn One ou Les Trois Jours du Condor) où le danger provient d'un gouvernement corrompu et où les hommes déterminés et la vraie presse démocratique peuvent faire la différence. Badham a modifié le scénario de Dan O'Bannon (scénariste d'Alien) qui voulait faire du héros un psychopathe traumatisé par le Vietnam et se référer à 1984 d'Orwell, ce qui aurait donné un film radicalement différent et nettement plus virulent. Mais John Badham n'est pas John Carpenter... L'action se déroule à la veille des Jeux Olympiques de Los Angeles de... 1984.

Reste un film d'action assez classique, dans les canons de l'époque, assez efficace sans révolutionner le genre. Il faut 1h15 de métrage pour présenter les personnages et développer l'intrigue avant le grand morceau de bravoure du film : Frank Murphy, le héros, dérobe le Tonnerre de Feu et affronte les hélicoptères de la police, puis deux chasseurs F14 de l'Air Force avant de se mesurer à sa Némésis qui pilote un hélicoptère de combat comme ceux qu'utilisait l'armée au Vietnam.

Pas d'effets numériques (le film a été réalisé en 1982) hormis les graphismes qui apparaissent sur les écrans des ordinateurs de bord et qui paraissent bien sommaires aujourd'hui. On a eu recours à des maquettes pour les chasseurs, en revanche, des hélicoptères survolent vraiment la cité des anges et les transparences proviennent de prises de vues aériennes. La dernière demi-heure vaut pour ce ballet aérien et ces cascades qui restent une belle performance.

Sinon, Murphy détruit son hélicoptère répressif et les sordides comploteurs qui voulaient provoquer des émeutes raciales afin de justifier l'emploi de l'appareil sont arrêtés. Non mais.

Ci-dessous, une belle photo phallique du gros engin de Frank Murphy (Roy Scheider), en provenance du site Cinémadroïde.


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