La Brigade des Maléfices - La créature.

Regarde les hommes tomber...

Dans un appartement, un homme annonce à sa secrétaire son intention de se suicider. Il sort et celle-ci, complètement indifférente, passe l'aspirateur puis décommande ses rendez-vous. On retrouve le corps du suicidé au pied de la Maison de la Radio. Diablegris (Pierre Brasseur) a assisté au drame. Il téléphone à la secrétaire pour lui annoncer que tout est fini et qu'elle peut "reprendre son état normal".

Une épidémie de suicides frappe la capitale. Des hommes jeunes et apparemment plein d'avenir se suppriment sans raison apparente. Personnellement affecté, le principal  confie l'affaire à Paumier. Celui-ci charge Albert d'enquêter sur place. Dans l'appartement de la dernière victime, il assiste à une scène singulière : Diablegris vient "récupérer" la secrétaire qui se "dégonfle" sous ses yeux. Paumier envoie Albert surveiller la nouvelle entreprise de Diablegris, MFSTO, en apparence un magasin d'électroménager ordinaire mais qui propose des options tout à fait inhabituelles, comme une ménagère parfaite, physiquement attrayante, obéissante, compétente... et totalement dépourvue d'émotion. Elle est livrée à l'essai pour une semaine à de jeunes célibataires qui finissent par tomber sous le charme de leur insensible compagne et se suicider de désespoir. Paumier doit trouver rapidement un moyen de briser le cycle car Diablegris a déjà trouvé une nouvelle victime, Eugène Laurentin (Claude Brasseur.)

  © INA
L'inspecteur Paumier en compagnie de son mainate (et confident ?)

La Maison de la Radio où se produisent les suicides programmés par Diablegris a été inaugurée en 1963. C'était donc un bâtiment récent et un symbole de modernité à l'époque du tournage de la série (et sûrement d'accès plus pratique pour une équipe de tournage.)

Le père (Pierre Brasseur) et le fils (Claude Brasseur) sont réunis dans cet épisode. Le second est encore un jeune acteur qui tient la même année (1971) le rôle principal des Nouvelles Aventures de Vidocq, succédant à Bernard Noël dans le rôle titre.

Dans cet épisode, le diable est un marchand d'aspirateurs. Il y a d'ailleurs une correspondance entre le pacte qu'il propose aux mortels et la pratique, nouvelle à l'époque, de la vente à crédit lorsque le client doit signer une série de traites qui l'engagent auprès du vendeur (une opération pratiquement dématérialisée aujourd'hui.) Une pique sous-jacente contre la société de consommation

Diablegris utilise le téléphone pour commettre ses crimes.  Le téléphone privé est alors encore réservé à une élite. Peu de foyers sont équipés. Il ne se banalise qu'à partir du milieu des années 70 et fonctionne encore avec des jetons dans les lieux publics. Le diable fait donc montre de modernité.

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